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Citoyen-nes, syndicats et élu-es mobilisé-es face à la fermeture de bureaux de Poste à Grenoble

Depuis le début des années 2010, au détriment de ses missions de service public de proximité, La Poste a fait le choix de la dématérialisation et de la réduction de ses services postaux et bancaires. Dans cette logique, le groupe a opéré de nombreuses fermetures de bureaux de poste à l’échelle nationale, tant en zones rurales qu’urbaines. Grenoble n’échappe pas à ce revirement stratégique. Après la disparition des bureaux de Championnet en 2018 et de Grand Place la même année, c’est le bureau de l’avenue Jean Perrot qui est menacé de fermeture. Pour autant, situé au sein du quartier Teisseire (qui figure dans les quartiers “politique de la ville”), la Poste ne peut acter librement sa fermeture sans l’accord de la Ville de Grenoble, qui s’y oppose.

Isabelle Peters, Première adjointe et maire-adjointe du Secteur 5, concernée par ce projet de fermeture, nous précise la position de la Ville face aux rumeurs lancées par un groupe d’opposition municipale.

Quelle est la position de la Ville de Grenoble face aux fermetures de bureaux de poste ?

La Ville a toujours été attachée à la défense des services publics de proximité, que ce soit les services publics municipaux, les lignes de train ou encore le service postal. Dans le cadre du service fourni par La Poste, il s’agit là d’un service essentiel qui va bien au-delà des missions postales et bancaires ; nos bureaux de poste sont des maillons majeurs pour la vie de nos territoires, et particulièrement pour les publics les plus fragiles et les plus isolés. Ils garantissent un service confidentiel fourni par des agentes et agents assermenté-es. Grenoble s’est toujours mobilisée contre les fermetures et s’est toujours mobilisée avec les collectifs engagés, tels que le collectif “J’aime ma Poste”. Ce fut le cas en 2018 pour le bureau de Championnet et pour le bureau de Grand Place la même année. C’est encore le cas aujourd’hui face aux menaces qui pèsent sur le bureau de l’avenue Jean Perrot. A la différence que ce dernier est situé dans un quartier “politique de la ville” et que la Poste ne peut décider seule de son avenir.

La politique menée par La Poste en matière de présence postale n’a l’assentiment ni des citoyen.ne, ni de notre majorité municipale. En effet, avoir une présence postale avec des “points de contacts”, des relais Pick-up ou en partenariat avec les buralistes, ce n’est pas la même chose que la présence d’un bureau de poste, cela ne rend pas le même service à la population.

 

Où en sont les discussions avec la Poste concernant le bureau de l’avenue Jean Perrot ?

Après une rencontre avec la direction régionale de La Poste et plusieurs échanges de courriers, Grenoble a obtenu le maintien du bureau de l’avenue Jean Perrot, sur le quartier Teisseire. La Poste nous a informé que les travaux de rénovation devraient débuter à la rentrée 2024, espérons que le bureau pourra rouvrir d’ici la fin de l’année.

 

Y a-t-il des craintes concernant d’autres fermetures sur Grenoble ?

Oui. Comme partout en France, La Poste souhaite réduire sa présence sur notre territoire, en témoigne l’annonce récente de fermeture du bureau situé à Alsace-Lorraine, justifiée par la proximité du bureau République, et ce, sans tenir compte des travaux à venir sur le site.

De même, La Poste a fait savoir sa volonté “sous réserve de la position de Grenoble pour la fermeture du bureau de Teisseire”, de fermer les bureaux quartiers Bajatière et Stalingrad. Toutefois, si La Poste doit obtenir l’accord de la Ville pour fermer certains bureaux, ce n’est pas le cas concernant ces derniers. Nous devrons nous mobiliser auprès des habitant-es et syndicats pour la préservation de ce service public par nature essentiel, rejoindre leur mobilisation, relayer leurs initiatives.

 

 

 

 

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