Depuis plusieurs années, Grenoble s’implique de façon très active en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air, en lien avec l’État, la Métropole et le SMMAG. Cependant, si l’amélioration de la qualité de l’air se poursuit sur le territoire, les valeurs réglementaires sont encore dépassées régulièrement et on estime que 145 décès par an sont imputables à la pollution de l’air. Pour les 3 années à venir, Grenoble accélère et renforce ses actions pour protéger la santé des habitantes et des habitants.

Aujourd’hui, les sources de pollution, les niveaux d’exposition des habitant-es, les effets sur la santé sont bien identifiés et les leviers d’actions connus. Pour tendre vers le respect des seuils préconisés par l’OMS et pour améliorer la santé de tous et toutes, il s’agit de renforcer certaines mesures et d’en adopter de nouvelles. Cette implication locale pourrait par ailleurs permettre à l’Etat français de répondre aux injonctions à agir de la Cour de justice de l’union européenne et d’éviter des sanctions financières potentiellement très élevées.

Par ailleurs, en lien avec la question sanitaire préoccupante, la ville de Grenoble, la Métropole et l’ensemble des acteurs territoriaux souhaitent agir de manière volontariste et intégrée sur les émissions de PM10 et de Nox et sur les émissions de gaz à effet de serre (émis en majorité par la combustion des énergies fossiles) en mettant en œuvre des actions favorables à la fois au climat et à la qualité de l’air.

Grenoble entend mener des actions dans le champ de compétence de l’action municipale tout en mobilisant ses partenaires et en les appuyant à chaque fois que cela sera possible. Ces actions s’articulent autour de 3 axes.

Contribution de la Ville à la Prime Air bois de la Métropole

 

En complément de la prime Air Bois de Grenoble Alpes Métropole (1600€ majorés de 400€ sous conditions de ressources) et du dispositif «Ma Prime Rénov’» de l’Etat, Grenoble souhaite apporter sa contribution à la démarche.

Ainsi, la Ville va apporter dès l’automne 2021 une aide financière qui complètera les dispositifs de la Métropole et de l’Etat afin notamment de garantir la gratuité totale du changement d’appareil pour les ménages modestes et très modestes.

De plus, en lien avec l’Agence locale de l’énergie et du climat (ALEC), la Ville souhaite mobiliser les agent-es, moyens et équipements municipaux de proximité pour aller au plus près des habitant-es concerné-es et les accompagner au mieux dans leur transition énergétique. En lien avec la Métropole, il s’agira de construire un plan de communication complet et adapté au public visé. Ce plan de communication aura pour objectif de faire connaître les aides, d’inciter les ménages à s’équiper de dispositifs performants, de partager les bonnes pratiques qui contribuent à améliorer la qualité de l’air afin de supprimer l’intégralité des dispositifs non performants et donc dangereux pour la santé d’ici 5 ans.

Lutte contre la pollution du transport routier

 

Grenoble accélère sur la sortie du diesel et de l’essence, par la mise en place d’une zone à faible émissions dans 10 communes de la métropole depuis 2019, élargie à 27 communes en 2020.

La ville de Grenoble investit massivement dans le renouvellement de sa flotte de véhicules. Le choix a été fait de renouveler massivement la flotte pour des véhicules tournés vers les énergies alternatives, tout en variant les modes de carburant.

Grenoble soutient également le projet d’une ZFE Métropolitaine et souhaite donc qu’une ZFE véhicules particuliers ambitieuse et volontariste soit mise en place dès 2022 sur le territoire communal avec une sortie du Diesel entre 2026 et 2028 puis une sortie de l’essence à horizon 2030.

Si la ZFE est un outil de politique publique vertueux, il ne peut en effet être pensé indépendamment de l’enjeu social et des inégalités économiques qui s’accroissent. Il ne saurait être question de faire payer aux populations les plus fragiles une incapacité financière à répondre au calendrier de report modal ou de changement de véhicule. Des aides aux particuliers, y compris en dehors du périmètre et de manière prioritaire pour les plus précaires, seront ainsi à travailler par la Métropole, l’État et les collectivités partenaires. La ville de Grenoble s’engage à y contribuer activement.

Dans cet objectif, l’accompagnement du changement de mobilités via la poursuite de l’incitation au report modal et à la démotorisation est la première des priorités.

Favoriser le développement et l‘utilisation des transports en commun et poursuivre le plan vélo

 

La ville continue activement de soutenir les projets d’infrastructures avec notamment, pour le territoire de la commune de Grenoble, la mise en place du bus à haut niveau de service ou « Trambus » entre Montbonnot et la Presqu’île, la liaison par câble entre Fontaine et St-Martin-le-Vinoux via la Presqu’île, la réalisation du remaillage du réseau de tramway, l’extension du Tram E jusqu’au Stade Lesdiguières, l’étude puis la réalisation d’une passerelle reliant les quartiers Jean Macé et Esplanade, l’apaisement de la RN481 ou encore la réalisation d’une VRTC au Sud du Rondeau jusqu’à l’échangeur Louise Michel.

La ville de Grenoble souhaite que soit poursuivie l’étude des offres de gratuités du réseau de transports en commun mises en place au cours des dernières années (personnes sans papier, accès à de grandes manifestations sportives, …) ainsi que des gratuités ciblées pour les personnes très modestes. Parallèlement, Grenoble demande au SMMAG de lancer l’étude d’une gratuité des transports pour toutes et tous les weekends.

La Ville de Grenoble a soutenu la création d’un réseau cyclable structurant à l’échelle métropolitaine. Quatre axes chronovélo offrant des itinéraires cyclables directs, confortables et sécurisés de 44 km, ont ainsi été aménagés depuis 2015 ou sont en cours de finalisation.

Le PDU de l’agglomération prévoit le doublement des itinéraires Chronovélos. La Ville de Grenoble entend en complément, contribuer au plan vélo métropolitain en demandant de prioriser les liaisons Chronovélos suivantes avant 2023 :

  • Chavant – Berthelot – Villeneuve/Village olympique/GrandAlpe – Esmonin – Echirolles
  • Chavant – Jean Perrot/ Teisseire – Eybens Jean Jaurès
  • Mistral – Rhin et Danube – Catane
  • Berriat – Diderot – Esclangon – Fontaine

Puis, entre 2023 et 2026, de manière non exhaustive, les axes suivants seront à privilégier à Grenoble :

  • Presqu’île – Berges de l’Isère – CHU
  • Rue Ampère

En complément du réseau structurant Chronovélo, la Ville de Grenoble demande le développement d’un réseau de proximité sécurisé pour les liaisons cycles : Proxivélo. Articulé autour de la reprise de l’existant et de la réalisation de chaînons manquants, ce maillage cyclable secondaire doit permettre de mieux relier les quartiers de la ville entre eux. Des axes identifiés par la Ville sont à développer prioritairement sur les axes Jean d’Arc – Abbaye et Semard – Vercors – Esclangon.

Retrouvez l’ensemble des actions dans la délibération cadre de la contribution de la Ville de Grenoble au plan d’actions territorial 2021-2023 pour la qualité de l’air.

 

 

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