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3 questions sur le périscolaire à Grenoble

Le temps périscolaire est essentiel au bon développement des enfants et contribue à leur épanouissement personnel. 3 questions à Christine Garnier, adjointe aux Écoles, sur le périscolaire à Grenoble.

Quelle est la spécificité du périscolaire grenoblois ?

Christine Garnier : La particularité du périscolaire à Grenoble est qu’il est à 95% municipal, avec une ambition forte de la Ville pour le rendre le plus émancipateur et solidaire possible. C’est dans cette optique qu’en 2023, le coût de la pause méridienne a baissé, et que les tarifs de l’accueil périscolaire ont évolué pour plus de justice sociale. La priorité est bien sûr le bien-être et la prise en compte des besoins des enfants, détaillés dans le Projet Éducatif Global grenoblois 2022-2027, qui s’articule autour de trois grandes ambitions : permettre à chacun-e de s’épanouir et de bien grandir en luttant contre les inégalités, agir pour une coopération éducative de la naissance à l’âge adulte, et favoriser l’émancipation des enfants et des jeunes comme “écocitoyen-nes” en développant leur pouvoir d’agir.

Pourquoi y a t’il des fermetures de l’accueil périscolaire de temps en temps ?

Christine Garnier : Le manque de personnel pour le périscolaire est une crise de la profession au niveau national. Pour y faire face, on mène une politique continue de déprécarisation et d’amélioration des conditions de travail pour attirer et fidéliser. Ainsi, en 2022, 77 postes pérennes à temps complet ont été créés. En 2023, 36 emplois d’animateur-rices référent-es ont été ouverts, pour favoriser l’organisation et la cohésion des équipes. La mensualisation continue avec pour objectif la moitié des emplois d’animation mensualisés d’ici fin juin. Après un projet d’amélioration des conditions de travail des ATSEM, dont le métier a été reconnu comme “pénible” suite à nos actions, nous lançons des actions similaires sur le métier des agent-es d’entretien et de restauration. Au niveau national, Grenoble se mobilise pour obtenir une meilleure reconnaissance des métiers du périscolaire.

Qu’est-ce qu’on y fait concrètement, au périsco ?

Christine Garnier : Concrètement, on y trouve le matin, des temps calmes ou des jeux extérieurs. Le midi, surtout l’éducation au bien manger, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la découverte d’aliments, mais aussi des jeux ou des activités diverses. Le soir, une grande variété d’activités : bien sûr l’aide aux leçons, mais aussi différents sports (jeux de ballon, escalade, natation par exemple) avec des enseignants diplômés, du jardinage, du contact avec la nature “école dehors”, des activités manuelles et artistiques comme de la création vidéo, de la danse, de la musique avec des professeurs, ou des intervenants extérieurs, des sorties à vélo, du jeu d’échec et de go, des jeux évidemment, et même de la patinoire en ce moment à l’école Grand Châtelet avec les Brûleurs de Loups ! C’est aussi l’occasion de favoriser l’émancipation des enfants, l’égalité des genres en promouvant par exemple le foot féminin, le tout, toujours adapté aux besoins et envies de chaque jeune qui choisit son activité.

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