Le 25 mars, le conseil municipal de Grenoble votera l’organisation d’une journée d’étude le 14 juin 2024, consacrée à l’héritage culturel, artistique, intellectuel et social des femmes : “Femmes, matrimoine et révolution”.

 

Une histoire longtemps marginalisée : les femmes dans l’histoire révolutionnaire de la ville

En histoire comme dans l’ensemble des disciplines de sciences humaines, le rôle des femmes est depuis longtemps marginalisé et invisibilisé. En témoignent les dénominations masculines pour les rues, ou encore la place centrale donnée aux hommes dans le récit historique français. Dans le cas de Grenoble, ville de premier plan dans l’histoire révolutionnaire française, le constat est le même. Le peintre Alexandre Debelle a représenté la Journée des tuiles du 7 juin 1788 dans un tableau conservé au musée de Grenoble. Il y a fait figurer des femmes armées qui mènent l’émeute face aux troupes de la monarchie. Malgré la connaissance de ces éléments historiques portant le rôle des Grenobloises au centre des événements de la journée des Tuiles, l’épisode reste à ce jour trop peu documenté. À cet égard, la notion de matrimoine permet, au-delà de valoriser les apports des femmes dans l’histoire, de questionner les occultations dont elles font l’objet.

 

Un colloque de dimension internationale

Si l’histoire de Grenoble est à l’honneur dans le cadre de cette journée du matrimoine, il n’en demeure pas moins une dimension internationale et des liens avec l’histoire coloniale de la ville. La ville de Grenoble, en collaboration avec la Commission Internationale d’Histoire de la Révolution française (CIHRF), prévoit la participation d’historien-nes venant des États-Unis, d’Italie et de France. Ainsi, le rôle des femmes révolutionnaires dans les colonies sera également abordé.

 

Grenoble en lutte contre l’invisibilisation des femmes dans l’histoire

Depuis 2014, Grenoble participe à sortir de la marge les femmes qui ont écrit l’histoire de France et de Grenoble : la féminisation des noms de lieux publics en est un exemple récurrent. Concernant la Révolution justement, Grenoble met à l’honneur le nom de femmes révolutionnaires en la personne d’Isaure Perier, André Léo, Claire Lacombe ou encore Pauline Léon. Par ailleurs, au conseil municipal du 25 mars, le groupe Grenoble en Commun propose de nouvelles féminisations de noms de rues. Ainsi, le « Jardin du bassin » sera désormais connu sous le nom de « Jardin du bassin – Madame Lecomte », en hommage à une femme dévouée, à l’origine de nombreux projets dans la ville. Les noms de Dian Fossey, Andrée Chedid, Marie Paradis et Suzanne Langlen seront également inscrits dans le paysage grenoblois.

 

Pour s’inscrire à la journée, suivre le lien : « Femmes, matrimoine et révolution » : une nouvelle perspective ?

 

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