Par son titre de Capitale Verte de l’Europe, l’année 2022 a marqué une étape importante dans la trajectoire de transition engagée par Grenoble de par son titre de Capitale Verte Européenne. Cette distinction de la Commission européenne reconnaît le volontarisme et les actions concrètes menées par la Ville en matière de transition qui se reflètent dans Le Rapport développement durable présenté au conseil municipal du 30 janvier 2023. Un rapport qui, pour la première fois, conformément à la délibération cadre Grenoble 2040 adoptée en février 2022, intègre un premier « portrait donut territorial » de la ville, pour aller plus loin que les trois piliers du développement durable (progrès économique, justice sociale, préservation de l’environnement).

Le rapport « développement durable »

C’est une obligation légale, pour la Ville de Grenoble, d’éditer chaque année un rapport en matière de développement durable. Il est l’occasion de faire un état des politiques publiques et des actions de la collectivité. L’objectif de la Ville de Grenoble est triple : consommer moins d’énergie pour préserver nos ressources, devenir moins dépendante des aléas géopolitiques et dégager des économies ; préserver le climat et donc l’avenir des générations actuelle et futures en limitant nos émissions de gaz à effet de serre ; enfin assurer une transition vers un mode de vie durable et sans carbone. Tout cela, pour contribuer à l’émergence d’une ville résiliente, conviviale, innovante et solidaire.

Un rapport qui fait écho au titre de Capitale Verte européenne

L’année Capitale verte a eu pour ambition de fédérer les habitant-es, les acteurs institutionnels, culturels, scientifiques, économiques et associatifs, pour, ensemble, amplifier les transitions : 1 400 actions ont ainsi été labellisées et enregistrées sur le site Green Grenoble comme événements, défis ou ressources. Des actions menées autour des 12 thèmes retenus pour structurer l’année Capitale Verte pour lutter contre le dérèglement climatique à l’échelle de la Ville (climat, air, énergie, nature et biodiversité, produire et consommer autrement, inégalités – inclusivité, eau, santé, mobilité, alimentation et agriculture, déchets, habiter la ville de demain).

… pour engager la Ville sur la démarche « Grenoble 2040 »

Adoptée lors du conseil municipal de février 2022, la démarche « Grenoble 2040 » repose sur un constat : six des neuf limites planétaires sont aujourd’hui dépassées, et les inégalités sociales continuent de se creuser. Face à cela, nous devons réinventer les récits pour envisager le monde de demain avec confiance. La démarche « Grenoble 2040 » a pour vocation de définir un cap lucide vers un futur collectif qui soit à la fois désirable et soutenable. Elle s’appuie sur les connaissances scientifiques et sur la participation citoyenne.

Un premier « portrait donut territorial » de Grenoble

Conformément à la délibération-cadre « Grenoble 2040 » adoptée en février 2022, ce rapport intègre un premier « portrait donut territorial » de la Ville de Grenoble pour dépasser les trois piliers du développement durable (progrès économique, justice sociale, préservation de l’environnement). Cette notion de développement durable, d’abord théorisée par le philosophe allemand Hans Jonas en 1979 puis intégrée en 1987 dans le rapport Brundtland et repris par la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Conférence de Rio 1992), définit un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Le développement durable vise implicitement à la préservation d’un modèle économique basé sur une hypothèse de croissance perpétuelle et d’extraction infinie des ressources, avec toutefois la volonté d’en atténuer les externalités négatives et de favoriser une relative redistribution des richesses accumulées.

Trente ans de développement durable à l’échelle mondiale n’ont nullement entamé les courbes exponentielles de réchauffement climatique, de consommation des ressources, de creusement des inégalités sociales ou d’érosion de la biodiversité. Le projet de transition vers une société juste et décarbonée défendu à Grenoble requiert donc une autre boussole. Celle-ci s’appuie sur la « théorie du donut » de l’économiste Kate Raworth (2012), visant à allier les enjeux de justice sociale aux enjeux de préservation et de régénération environnementale, ce qui nécessite de réencastrer l’économie dans les limites planétaires en appliquant les principes de circularité et de durabilité forte.

Le premier portait donut de la Ville de Grenoble s’inspire de ces principes et invite à opter durablement pour une grille de lecture à 360°, permettant de visualiser le point de départ nécessaire pour définir des trajectoires de réponse aux besoins des Grenoblois-es (« plancher social ») et d’atterrissage dans les limites de ce que la planète peut offrir et reconstituer (« plafond environnemental »).

Précaution de lecture : étant donné la diversité des indicateurs choisis, les échelles ne sont pas toujours les mêmes d’un indicateur à l’autre. De plus, il a volontairement été choisi de représenter des privations sociales et des pressions environnementales, plutôt que de mettre en valeur les points forts de la ville en matière de transition écologique et sociale, car le plus important est le travail qui reste à effectuer.

 

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